Ce sont les professions de psychologue et de psychiatre qui se voient offrir un Diplôme d‘Etat.
Il n’y a pas de diplôme reconnu pour les psychothérapeutes et les psychanalystes. Seuls les professionnels inscrits à l‘ADELI* (liste d’ d‘Automatisation Des Listes), géré par l’A.R.S. peuvent prétendre à ce titre.
Le psychologue est titulaire d’un diplôme d’état (Master 2, anciennement Dess de psychologie).
La psychologie clinique est une des applications de la psychologie. Le clinicien a pour but d’apaiser les souffrances d’un individu. Il a été formé à l’entretien clinique et à la pratique de tests qu’il utilisera ou non. Il se réfère à diverses théories : théorie psychanalytique (freudienne, lacanienne, winnicotienne, kleinienne, jungienne…), comportementale, rogerienne…
Les psychologues cliniciens ont la possibilité de s’inscrire au régistre national des psychothérapeutes sans suivre de formation supplémentaire (tout comme les psychiatres).
Les consultations au sein d’un cabinet en libéral ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale. En revanche, il est toujours possible de consulter gratuitement un psychologue par l’hôpital (Guillaume Régnier à Rennes) ou dans un Centre Médio Psychologique sectorisé selon le lieu de vie. La liste d’attente peut être relativement longue. Il existe aussi le B.A.P.U. qui propose des séances gratuites pour les détenteurs d’une carte étudiants.
Le psychiatre est un médecin spécialisé dans les troubles psychiatriques. Il est habilité à prescrire des médicaments. Il est également formé à l’écoute. Les consultations sont partiellement remboursées par la Sécurité Sociale. Comme les autres professionnels, le psychiatre choisit de se référer à divers modèles théoriques sur lesquels il s’appuiera dans sa pratique en complément de sa formation médicale. Il est d’office inscrit au registre national des psychothérapeutes.
Depuis 2004 et l’amendement Accoyer, Article 52 de la loi n° 2004-806 du 9 Août 2004 relative à la politique de santé publique, le titre de psychothérapeute est protégé.
« L’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes.
L’inscription est enregistrée sur une liste dressée par le représentant de l’Etat dans le département de leur résidence professionnelle. Elle est tenue à jour, mise à la disposition du public et publiée régulièrement. Cette liste mentionne les formations suivies par le professionnel. En cas de transfert de la résidence professionnelle dans un autre département, une nouvelle inscription est obligatoire. La même obligation s’impose aux personnes qui, après deux ans d’interruption, veulent à nouveau faire usage du titre de psychothérapeute.
L’inscription sur la liste visée à l’alinéa précédent est de droit pour les titulaires d’un diplôme de docteur en médecine, les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue dans les conditions définies par l’article 44 de la loi n° 85-772 du 25 Juillet 1985 portant diverses dispositions d’ordre social et les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations. »
Le Décret du 22 mai 2010 est venu renforcer la protection de ce titre. En effet, il est désormais exigé une formation théorique d’au moins 400 h. en psychopathologie clinique et de justifier d’une pratique par des stages en psychiatrie adultes et enfants. Une commission régionale vient ou non valider toute demande d’obtention de ce titre.
Le psychothérapeute se réfère à différentes théories. Il utilise des méthodes variées : écoute, hypnose ericksonienne, PNL*, EMDR**, IMO*** art-thérapie, thérapie corporelle… dans le but de soulager un patient venu lui confier une souffrance psychique.
Le psychanalyste a suivi une cure analytique puis une cure didactique afin de devenir analyste. Il appartient à une école regroupant des psychanalystes qui travaillent sur les théories (freudienne, lacanienne, jungienne, kleinienne…) et la pratique. Son titre n’est pas reconnu ou protégé. Depuis le décret du 22 mai 2010, pour obtenir le titre de psychothérapeute reconnu par l’ARS, il devra justifier d’une formation en psychopathologie doublée d’une pratique d’au moins 5 ans et faire une demande auprès de la commission. Certains psychologues ou psychiatres choisiront de devenir psychanalystes et se formeront en dehors de l’université. C’est après une longue cure (analytique puis didactique) et la reconnaissance par ses pairs au sein d’une école de psychanalyse qu’une personne pourra être inscrite dans l’annuaire d’une association en tant qu’analyste. La cure analytique dure en général plusieurs années. L’analyste tente de favoriser l’émergence de l’inconscient du patient. Il se base sur les associations libres, les rêves, les actes manqués… Le travail du transfert et du contre-transfert est essentiel.
* Un numéro ADELI (Automatisation Des Listes) géré par l’ARS est attribué à tous les praticiens salariés ou libéraux et leur sert de numéro de référence. C’est un système d’information national sur les professionnels relevant du code de la santé publique, du code de l’action sociale et des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue.
* «Programmation Neuro Linguistique » : technique de développement personnel qui vise à améliorer la communication à titre personnel ou dans l’entreprise.
** «Eye Movement Desensitization and Reprocessing » : outil de traitement des syndromes post-traumatiques.
*** «IMO » : intégration par les mouvements oculaires.