De multiples raisons amènent une personne à consulter un psychologue. Elle peut être alertée par des signaux dans son quotidien (troubles du sommeil, de l’alimentation, maladies somatiques et douleurs physiques, difficultés relationnelles, professionnelles, humeurs incontrôlables, échecs répétés, tristesse sans raison apparente, manque de désir(s), culpabilité, angoisse, peur(s)…) sans en comprendre la ou les causes. Ces symptômes peuvent exister depuis fort longtemps et devenir de plus en plus invalidants, ou encore, ils peuvent se manifester subitement ou ponctuellement. Dans tous les cas, il semble indiqué d’en parler à un professionnel de la santé.
Dès la prise de rendez-vous, la personne est entrée dans un processus où praticien et patient seront actifs. Le travail (inconscient) s’effectue durant et entre les séances. Cela passe notamment par un travail d’introspection permettant d’établir des liens entre le présent et le passé plus ou moins enfoui. On se centrera moins sur la recherche des causes (qui ne seraient qu’hypothétiques) que sur la quête de sens qui libère sans doute plus le sujet. Les séances supposent une écoute active durant lesquelles j’interviens en vue d’orienter le patient. Elles se déroulent en face en face. En fonction de la problématique exposée et de la demande de chacun, j’utilise ou propose des outils divers issus des formations effectuées depuis de nombreuses années : entretiens thérapeutiques, génosociogramme, hypnose, thérapie ACT, thérapie des schémas, méditation de pleine conscience (se référer à la page consacrée à la méditation), EFT…
Il se peut également que quelqu’un ait besoin de consulter suite à un événement traumatisant (deuil, accident, maladie, séparation, éloignement de proches…). Des symptômes peuvent apparaître aussitôt après avoir vécu la situation ou quelque temps plus tard, au moment où l’entourage est moins présent et où l’on ne s’attend plus à des réactions émotionnelles.
Recueillir alors le témoignage de la manière dont a été perçu l’événement sans interprétation hâtive, permettre à une personne de déposer le récit de ce qu’elle a vécu comme un traumatisme avant tout réel et non pas seulement intra-psychique, peut libérer celle-ci et l’aider à se décentrer de l’événement pour avancer à nouveau.
Enfin, il se peut que l’on ait besoin d’avoir l’écoute d’un professionnel neutre et éloigné de sa sphère privée, afin d’entendre un questionnement existentiel, une peur de ce que son propre inconscient révèle (par les rêves, fantasmes, etc.), une angoisse concernant ses propres pulsions, tout ce qui n’est pas conforme à ce que la « morale» de la vie en société nous impose. La consultation du psychologue peut alors avoir une valeur préventive quant à un potentiel passage à l’acte. Car, lorsque l’on ne peut être entendu, l’acte prend le relais. Pour illustrer cela, prenons l’exemple de relations qui tendent vers la maltraitance (physique et/ou psychique) entre un parent et son enfant. Le simple fait de parler de son ressenti à un professionnel de l’écoute qui ne le jugera pas, pourra désamorcer la violence et l’on s’intéressera enfin ensemble à l’enfant meurtri qui se cache derrière le parent peut-être hanté jusqu’à lors par la peur de répéter un passé traumatique.
Si l’épuisement parental a toujours existé, il prend des formes nouvelles depuis la fin du XXème siècle où diverses pressions sont apparues. Rencontrant dans ma pratique professionnelle de nombreux parents en difficulté, j’ai suivi une formation sur le Burnout parental dispensée par le Training Institute for Parental Burnout avec les professeurs M. Mikolajczak et I. Roskam de l’Université de Louvain en Belgique. La visée étant de pouvoir d’une part, reconnaître les signes spécifiques du burnout parental, les différencier de ceux relevant du burnout professionnel, de la dépression ou d’autres troubles, et d’autre part, prendre en charge de manière adéquate la personne, tâchant de rééquilibrer la balance entre les stresseurs et les ressources liées au rôle parental. Le travail de réseau avec d’autres professionnels formés quant à cette problématique importe dans le traitement du burnout parental.
Selon les situations, je propose l’approche transgénérationnelle avec comme outil le génosociogramme. Il s’agit de retracer son arbre généalogique en remontant environ à quatre générations, de manière à appréhender autrement ses origines, se pencher sur l’histoire familiale dans le but notamment de mieux se connaître et de se délester d’un poids qui ne nous appartient pas forcément. Ce travail amène aussi à prendre conscience des ressources constituées par notre héritage.
L’hypnose ou “état modifié de conscience”, est un processus naturel qui permet d’accéder aux ressources profondes. Ainsi, en un nombre limité de séances, le potentiel de chacun peut apparaître afin d’obtenir le changement désiré.
La méditation de pleine conscience telle qu’elle est proposée en thérapie par des exercices spécifiques, est une approche laïque de la méditation permettant d’apaiser le mental et d’améliorer nos capacités attentionnelles ainsi que le fait de prendre soin de nous-mêmes et du monde environnant. Je proposerai prochainement un programme spécifique invitant à travailler sur la compassion en s’appuyant sur la pleine conscience, MBCL ou Mindfulness Based Compassionate Living. Il y aura un pré-requis d’avoir effectué un cycle de 8 semaines type MBSR ou MBCT (se référer à la page méditation pour ces sigles).
Dans tous les cas, il importe de s’interroger sur ses propres motivations de consulter (son désir) et que cela ne réponde pas en premier lieu à la demande de l’entourage, car sans l’adhésion du sujet, un travail psychothérapique ne peut s’enclencher. Que la personne ressente une inquiétude à l’idée d’entamer une psychothérapie est tout à fait légitime, toutefois, si elle ne s’engage pas dans un processus dynamique de changement, le thérapeute ne pourra l’aider.